Le démentèlement de la Ferme royale

La moitié des terres de Villepreux appartenaient au Roy. Le decret du 19 décembre 1789 prévoyait leur vente : Bien Nationaux. Le 9 mai 1790, un autre décret prévoyait ces ventes, sanctionnées par le Roy. Mais bientôt, il n'y eut plus de Roy...Les ventes s'échelonnèrent de 1791 à 1797:

Ferme des Bordes, 57 ha, vendue en 1791 à Ricqbourg (il spéculait sur les Biens Nationaux)

Ferme du Valjoyeux, vendue en 1793 à Gravelle-Fontaine (il deviendra Maire de Villepreux)

Ferme de la Faisanderie, 88 ha, vendue en 1794 à Galleran Desroziers (deapier à Versailles)

Ferme de la Haye-Bergerie, 112 ha, vendue en 1796 à Jean Lauchère (entrepreneur à Paris)

Moulin de la Hébergerie (avec son étang), vendu à Louis Brunel (de Versailles)

Ferme du Trou Moreau, 148 ha, vendue le 28 juanvier 1797 à J.M Revel (horloger-bijoutier  à Paris)

Ferme du Clos Poullain, 133 ha, vendue le 15 février 1797 à Pierre Elie Henry (Paris, rue neuve des Augustins).

Robespierre et sa Terreur avait rendu l'âme; le climat s'adoucissait. La Ferme ne fut pas bradée aux enchères, mais sa vente eut lieu par soumission. Pour ce faire, l'expert Antoine Richard (conservateur des plantes nationales au Petit Trianon), fut assisté de l'architecte du Département Jean François Heurtier (l'ancien architecte du Roy, "initié" propriétaire du château de Grand'Maisons qu'il avait acheté "en morceaux"); ils demandèrent à l'arpenteur François Hersant de se charger des mesures.

Surprise ! Il totalisa 314 arpents, alors que le bail présenté par Henry et son fermier Barbé n'en comptait que 256 ! On avait tout simplement oublié de tenir compte (dans le bail de Henry) des terres des Mézus acquises par le Roy en 1780. Ce bail ne fut jamais corrigé.