Les Noms connus: Villeneuve, Gondi, Maintenon, Francini
En 1899, nos Instituteurs ont réellement fait un boulot remarquable: on leur doit tant de lumières: celles qui brillaient dans les recoins des bourgs reculés. Monsieur Vautier a déjà été cité pour son témoignage sur Herbeville. Nous passons cette fois aux travaux de Messieurs Froment de Bailly-en-Cruye (il signe le 25 septembre 1899); et celui de Monsieur Crété de Noisy-le-Roi (même date): Tous deux découvrent chez eux les premières traces de vie "organisée" à la même époque : le XIIème siècle, naissance de la féodalité. Il n'y avait pas mieux à faire. Et les territoires étaient divisés en "paroisses": c'est la seule solution qui se soit présentée. Faute de mieux? Pourquoi? Il fallait bien commencer par un bout... vu le chaos dans lequel on se débattait! On ne juge pas le passé: on le comprend, on l'assume.
Ainsi à Bailly, apparaît Godefroy de Bailli en 1162, Gaston de Maubusson en 1187, Roger de Baali en 1204; ce qui se termine par les VilleNeufve en 1270 - Et du côté de Noisy, apparaît Landy de Noisy en 1160, Simon de Noisy, Pierre de Maule, Hugues, Ancel et Jean de Niosy; ce qui se termine aussi par les VilleNeuve en 1270 - Rien de bizarre à cela: progressivement, les petites entités disparaissent, se "tassent" dans les congloméras familiaux ... parfois incestueux (nos partis politique n'ont rien inventé!)
Les Villeneuve (lors de la saisie, nous avons volontairement conservé les orthographes utilisées par les instituteurs rédacteurs, ce qui permettra de mieux "suivre" les histoires parallèles) sont eux mêmes vassaux des Maintenon. La dynastie: Pierre, Philippe (1285), Jehan1er (1365), Jehan II, ,Guillaume (1506) époux de Jehanne Le Flament qui lui apporte en dot La Bretêche, Les Bordes et l'Etang-la-Ville; puis Simon qui partage sa seigneurie avec Simon de Saint Benoît. Nous sommes là vers 1544 quand Pernelle de Villepreux - elle possède la Hébergerie comme ses prédécesseurs - cède ce fief à son cousin de Bailly: Simon de la Villeneuve.
Même si nous ne parlons plus précisément de la Hébergerie, nous y reviendrons: avançons d'un saut dans l'histoire: Résidant en Italie, bien que fille de François 1er, Catherine de Médicis avait pour maître d'hôtel un certain Jean Baptiste Gondy. Elle ne voulut pas s'en séparer quand elle vint en France pour y épouser Henri II en 1533. Jean Baptiste recommanda son oncle Antoine de Gondy à sa protectrice. Tous arrivèrent de concert à Saint Germain, où Antoine deviendra ultérieurement maître d'hôtel du roi Henri II. Marié à Marie de Pierrevive que la reine choisit comme gouvernante des "Enfants de France", il aura un fils Albert de Gondy, choyé par Catherine mieux que par une nounou! ... et le Roi Charles IX en fera son Grand Chambellan. Les Gondy demeuraient à Bailly, pendant que se construisait leur château de Noisy. Aussi, quand Albert désira Noisy comme il avait voulu Bailly, Catherine ne sut le lui refuser.
A Noisy, on avait l'habitude de ces caprices princiers! La seigneurie avait appartenu à Diane de Poitiers (la duchesse du Valentinois), cadeau de Henri II; Diane l'avait elle-même "chipée" à sa rivale Anne de Pisseleu (Duchesse d'Etampes) à qui François 1er l'avait précédemment offerte. Les Gondy avait ainsi acumulé un nombre de fiefs impressionnant
Aussi, quand les Villeneuve de la Hébergerie sentirent le sol leur manquer après la mort de Martin, puis du mari de sa soeur Suzanne, ils n'ont qu'un recours : En 1575, Suzanne se retourne vers Bailly, terre d'origine de "ses" Villeneuve. Et à cette époque, les Gondy sont les maîtres: Albert récupère ainsi la Hébergerie; il y sera installé quand le château de Noisy sera achevé.
Le 23 février 1582, ,il préfère tout de même Noisy, et cède Villepreux et tous les fiefs attenants à Pierre, son frère: à cette date, La Hébergerie entre définitivement dans la Seigneurie de Villepreux.