Les Bordes
La rue montante centrale de Villepreux permet de prendre de la hauteur et de s'éloigner du Rû de Gally : elle se traça progressivement, au fur et à mesure des crues qui incitaient à rechercher un lieu plus sec. Elle se glisse entre deux versants: d'un côté la partie haute des Carneaux qui culmine à la rue des Prés Vendôme; de l'autre le plateau du parc seigneurial. Pratiquement au sommet de cette montée, un peu avant la rue de la Fontaine aux Dames : l'ancienne Porte des Bordes.
La carte de gauche distingue : les maisons du Bas des Bordes des maisons du Haut, le Prieuré, le Cimetière, et le Lavoir.
On aperçoit encore, de chaque côté de la rue Pasteur, les points d'ancrage de la Porte des Bordes, vers l'ouest dans le mur d'un pavillon (le mur se poursuit d'ailleurs entre deux propriétés mitoyennes), vers l'est dans celui du parc du château (juste à son angle de changement de direction):
Sur les hauteurs de droite, l'ancien fief de Mesnildon, le terrain le plus important de ce quartier des Bordes, à la suite des Carneaux. La rue montante de la Fontaine aux Dames serait l'amorce de l'ancien chemin de Normandie, qui glissait par le sud de Chavenay vers Grignon... Maule, Mantes (les Normands d'aujourd'hui reconnaîtront le tracé)
Sans que rien ne soit venu le confirmer, cette route pourrait être l'ancêtre du chemin Brunin: elle longe le terrain de foot, traverse la CD98, et poursuit vers l'aérodrôme de Chavenay et Grignon.
Mais si l'on porte un crédit inconditionnel au tracé des cadastres napoléonniens de 1818, il se pourrait que cet accès au chemin de Normandie ne soit pas la rue de la Fontaine aux Dames, mais le sentier - plus haut - qui se faufile entre deux maisons reserrées, puis à l'ouest de la place du théâtre, pour rejoindre le chemin Brunin.
Dans cette partie des Bordes existent encore des ruelles qui ont servi d'accès au Prieuré, au Lavoir et au Cimetière: elles constitutent un quadrilatère parallèle à la rue Pasteur, au centre duquel se maintiennent de très vielles maisons. Le rempart de 1544 connaît à ce niveau un décrochement: seul le Prieuré se trouvait à l'intérieur du mur.
On retrouve également la maison d'une ancienne pensionnaire du Centre Crozatier de Monsieur Bonjean: Pauline Saucey. Nous en reparlerons lors de la visite de l'Orphelinat. Cette maison - qu'elle appelait 'Villa fleurie" - a été rénovée, et est devenue le local des Scouts: au carrefour des rues de la Fontaine aux Dames et de la redescente du Grand Parc
Dans la partie haute des Bordes, une fourche à deux directions : un chemin qui file sur l'ouest, en direction de Neauphle le Château et de Dreux; et un second qui vire vers l'est en direction du Val Joyeux. Cette seconde branche de la fourche est la partie terminale du "chemin entre les deux murs" que nous avons rencontré au village.
Ce tronçon occidental du chemin entre les deux murs (appelé ici "chemin vers Valjoyeux" ) ne se trouvait pas à son emplacement actuel en bordure du fief de l'Orme à la Blonde. Il démarrait à la ;pointe de l'ancien cimetière (une grille en rappelle l'entrée) et longeait le Prieuré: en fait il longeait le rempart qui existe toujours en retrait du mur ré-ouvert récemment pour la construction d'un lotissement.
Les deux tronçons du "chemin entre les murs" se rejoignent au niveau de la Porte des Champs (aujourd'hui grille de Saint Cloud) ; mais alors que la partie montante du village de ce chemin poursuit tout droit vers le Val Joyeux et aboutit à la Porte du Val Joyeux, celle qui descend des Bordes descend entre les fermes de la Hébergerie et de la Gandonnerie, et aboutit à la ferme du Val Joyeux.
Remarquons sur ce dernier plan cadastral qu'il existait un troisième chemin aboutissant sur la traversière des Clayes au Fontenay: le "Chemin Vert" qui descendait de chaponval. Il se trouvait pratiquement parallèle au mur du Grand Parc, à l'intérieur de ce parc.