janvier 2010 - Mantes-la-Jolie
La Collégiale de Mantes-la-Jolie
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Une cathédrale est le siège (cathèdre) d'un évêque; une collégiale est un lieu de prière où l'autorité était exercée à cette époque par un collège de chanoines, c'est à dire de moines non cloîtrés qui sortaient de leur lieu de vie pour vivre au service de leurs paroissiens et se retrouvaient plusieurs fois par jour pour approfondir ensemble un "chapitre" de leur règle de vie. Contrairement aux moines d'une abbaye qui avaient à leur tête un "Abbé", les chanoines restaient dépendant d'un évêque. Ainsi Mantes, Poissy ... C'est certainement ainsi que vécurent nos plus anciens "curés" de campagne : on se souvient que - dans l'histoire de Villepreux - la paroisse fut confiée par l'évêque Imbert de Paris en 1030 à ses chanoines , et ultérieurement (1094) par son successeur Geoffroy aux moines du Prieuré Saint Nicolas.
La Collégiale Notre Dame de Mantes fut commencée en 1150, pour être achevée vers 1350. La tour sud fut érigée en 1250, et celle du nord vers 1510. Elle fut endommagée et nombre de statues mutilées en 1794 ; elle devint inévitablement "temple de la raison", puis fabrique de salpètre, et même arsenal. Entre 1851 et 1855, un élève de Violet-le-Duc, Alphonse Durand - architecte de Notre Dame de Mantes comme Violet le Duc l'était de Notre Dame de Paris - reconstruisit la tour nord, sérieusement endommagée, à l'identique de la tour sud.
Le 30 mai 1944, l'important bombardement aérien qui visait le pont de Mantes, détruisit une grande partie de la vieille ville: la collégiale ne fut que légèrement touchée.