La rue Pierre Curie
Considérons l'actuelle circulation de la porte des Bordes à la rue Amédée Brocard : c'est l'inévitable descente par la rue Curie et remontée par la rue Alexandre.
La rue Pierre Curie. Selon les époques, elle se nomme "route de Neauphle', "route de Houdan","route de Dreux". Puis Grande rue, et finalement rue Pierre Curie depuis que l'Institut parisien a investi dans la région (ferme de la Faisanderie nous y reviendrons ultérieurement) pour décentraliser ses lieux et laboratoires de recherche. Aucune auberge sur cette voie : ce n'était donc pas un sens de circulation.
Pourtant, on y retrouve la statuette de saint "Honoré" (patron des "pétrisseurs") au-dessus de la boutique du boulanger... et celle des deux frères "Côme et Damien" (patron des médecins et pharmaciens) au fronton d'une maison qui dut héberger les extensions de la "Charité" de Vincent Depaul (selon Henri Duquenne, elle aurait été la maison du chirurgien) . Il serait indécent de ne pas citer la "Maison Saint Vincent", ancrée là depuis 1618 (en réalité, ce sont trois maisons mitoyennes).
Les habitations comprises entre les rues Curie et Alexandre recouvrent l'ancien fief du Cygne, et Madame Lebourgeois y situait l'auberge de la fleur de lys : à la hauteur du dernier bistrot du village, En désaccord avec elle, Amédée Brocard voyait cette auberge de l'autre côté de la rue : pile sur la Mairie. Et il la voyait mitoyenne avec les auberges des Trois Rois et de la Maison Rouge.
Or en 1858, quand on édifia la Mairie-école des garçons, on racheta aux Millet deux maisons mitoyennes : la Maison rouge à l'enseigne des Trois Rois et la Fleur de lys. Pourquoi ce détail? Nul ne mettrait en doute les témoignages de nos talentueux historiens : et pourtant, des imprécisions peuvent se glisser partout !
Plu haut dans la rue, avant la rue des Gondi, on trouvait à gauche le "four banal", où les ménagères venaient cuire leur pain... quand ce ne fut plus au sommet de la rue des boulangers. Ce four jouxtait l'auberge de "l'image Notre Dame".